Exploitée comme café-restaurant dès la fin du XVIIème siècle et hôtel par la suite, la bâtisse a complètement été reconstruite dans les années 1806 – 1825, après le grand incendie qui ravagea tout le centre de Bulle.
Le Tonnelier est une fabrique de tonneaux à fromages et un relais de diligences. La date de création de cette entreprise est inconnue.
Le gouvernement de Fribourg autorise François Glasson à ouvrir un débit de boissons et d’installer un four à pain à l'enseigne du Tonnelier acquise des frères Majeux.
Le 2 avril, un incendie détruit l'essentiel de la ville de Bulle. Dès 1806 une concession pour la reconstruction est obtenue. Le nouveau bâtiment est reconstruit selon les plans de l'architecte Charles De Castella.
Le Tonnelier devient officiellement une auberge.
La société du « Cercle des Arts et Métiers de Bulle », (ancêtre du Parti Radical), se porte acquéreur de l'auberge du Tonnelier. De nouvelles transformations sont entreprises, notamment la réalisation de fresques par Joseph Ferrero dans le café.
C'est à cette époque que le style "Art Nouveau", typique du 20ème siècle est donné au lieu.
La famille Cottier acquiert le Tonnelier et le gère pendant plus de 90 ans. Plusieurs transformations et compléments architecturaux seront entrepris durant cette période.
En 1963 les écuries sont remplacées par la partie hôtelière.
Les nouveaux acquéreurs entreprennent de lourdes transformations.
Celles-ci ont pour but de garder la force de l’ancien tout en développant les infrastructures afin de répondre à la demande de la clientèle du 21e siècle.
Un « Boutique Hôtel » moderne et confortable et une « Brasserie Belle-Époque » chaleureuse et authentique servant des mets bistronomiques vous attendent. Vous allez être charmés !
Remise du prix du restaurant historique 2023.
En 1783, la reine Marie-Antoinette fit construire un hameau à proximité du Petit Trianon à Versailles qui comportait notamment une laiterie.
Madame Élisabeth, sœur du roi, avait fait venir de Suisse un vacher du nom de Jacques Bosson et celui-ci dépérissait de l'éloignement de sa promise Marie-Françoise. La princesse fit venir la jeune femme et fit célébrer le mariage en 1789 en l'église Saint-Symphorien de Versailles, sa paroisse. Le couple eut une fille qu'il prénomma Marguerite en 1790.
Madame de Travanet composa, à cette occasion, les paroles et la musique de la romance intitulée : Pauvre Jacques.
L'air, les paroles et l'anecdote coururent bientôt la ville, on s'attendrissait au récit de cette églogue, transportée des montagnes de la Suisse dans le parc de Montreuil.
D'après un écrit Mme de Bombelles :
Madame Elisabeth désirant avoir un jeune pâtre de Fribourg, avait chargé Madame de Raigecourt de prier Madame de Diesbach de lui procurer un bon sujet, dont la fidélité surtout fût à toute épreuve, car elle était avare de son lait, parce que le premier emploi qu'elle en faisait était de le distribuer aux pauvres enfants, et l'idée que ces infortunes ne manqueraient pas de la nourriture qui leur était propre, lui faisait trouver délicieux le superflu qui restait.
Marguerite Bosson épouse Pierre Glasson en 1814. Quelques années plus tard, ils donnent naissance à Nicolas Glasson, un de leurs huit enfants. Nicolas vit au Tonnelier comme ses parents et devient un homme important dans la politique suisse : président du tribunal de Bulle, procureur général, juge fédéral, député au Grand Conseil fribourgeois, conseiller national, conseiller aux États, rédacteur au journal radical Le Confédéré, poète… La liste est encore longue.